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Fédération pour les
circulations douces en Essonne - circulationsdouces91.org |
Lisses le 4 février 2012 |
Présidente :
Maryvonne
Mateu
7 ter rue Gabriel Vervant
91090 Lisses
01 60 86 92 92 / 06 89 35 34 93
maryvonne.mateu@gmail.com
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Objet :
Vélos et Tram Train Massy-Evry
Madame,
Dès le stade de la concertation, notre Fédération
pour les Circulations Douces en Essonne a apporté un soutien sans
réserve au projet de Tram Train Massy-Evry qui va prochainement être
soumis à enquête publique.
Nous continuons à œuvrer auprès des collectivités
locales pour qu’il soit accompagné par des systèmes de rabattement
efficaces et attractifs pour la marche à pied et le vélo.
Nous avons pris connaissance des récents documents
d’orientation des politiques régionales en matière de soutien à ces
modes de déplacement : projet de révision du PDU Ile de France adopté
par le STIF le 9 février 2011, politique régionale en faveur des
déplacements à vélo en Ile de France adopté par la Région par
délibération du 23 juin 2011.
Nous n’y avons pas trouvé d’amorce pour confirmer et
étendre les droits des cyclistes à embarquer leurs vélos à bord de
certains véhicules de transport en commun.
Comme le rappelle le site de la Région :
Les vélos sont aujourd’hui autorisés à bord des RER C
et D qui seront en correspondance avec le tram train aux gares de Massy,
Epinay, Grigny et Evry. Ce sont des gares fermées, les quais et les
voitures des RER ne sont pas prévus à cet usage : mettre en pratique
cette autorisation est donc acrobatique et peut incommoder les autres
voyageurs. A l’inverse, les futures stations du tram train sont
annoncées ouvertes sur la ville et ses voitures parfaitement accessibles
de plain-pied. Son matériel est prévu pour satisfaire une telle option.
Le tram-train Massy-Evry relie des banlieues
relativement peu denses et des zones d’habitats sensibles dont les
résidents ont souvent des horaires de travail fractionnés, en des lieux
multiples et parfois hautement variables. Il relie également deux grands
pôles universitaires qui proposent aux étudiants des emplois du temps
tout à fait similaires. Il traverse un territoire marqué par des aires
naturelles de détente d’intérêt régional (vallée de l’Orge, Bois de
Saint-Eutrope, par exemple).
Même s’il est profondément restructuré et arrive à
s’affranchir des droits patrimoniaux des compagnies qui l’opèrent
aujourd’hui, le réseau de bus de rabattement peinera à satisfaire une
bonne partie des territoires dans des conditions d’amplitude et de
fréquence compatibles avec ces besoins de déplacements, sauf à un coût
prohibitif pour les finances des collectivités territoriales de plus en
plus mises à contribution.
Nous savons que le vélo est déjà utile à nombre
d’usagers de l’Essonne aux deux extrémités d’un trajet, malgré toutes
les difficultés qu’ils rencontrent ; mais que pour beaucoup, en
immobiliser un à leur destination finale est rédhibitoire et qu’en
immobiliser un à chaque extrémité de trajets irréguliers ou
triangulaires est tout bonnement impossible. Nous savons par des études
menées récemment qu’il n’y a pas d’espoir de déploiement en Essonne de
services de location de vélos de courte durée de type Velib. Nous savons
que beaucoup d’Essonniens disposent de vélos personnels à leur domicile,
vélos qui ne trouvent souvent d’usage qu’en fin de semaine.
Nous savons donc qu’il y a un potentiel pour
l’embarquement des vélos non seulement à bord des RER et transilien,
mais aussi à bord du tram train Massy-Evry. Nous pensons qu’il serait
vain de prétendre faire respecter l’interdiction d’une telle pratique.
Pourtant, les services en charge de ce projet de tram train nous
paraissent évasifs quant à la prise en compte de ce besoin.
Nous vous demandons donc de clarifier cette
possibilité dans le dossier qui sera soumis à enquête publique, sans
limitation horaire - sa nature de rocade ôte toute pertinence à la
distinction pointe/contre-pointe - et en précisant les moyens mis à
disposition des cyclistes pour confiner et accrocher leurs vélos à bord
afin de protéger les autres voyageurs et limiter les temps de
montée/descente. Nous aimerions qu’il ne s’agisse pas d’une option mais
véritablement de la manifestation de l’engagement de la Région et du
STIF en faveur des modes de déplacement durables. Il s’agit d’une
attente forte des habitants de l’Essonne, objectif qui aujourd’hui leur
parait encore relever du vœu pieu tant les obstacles et discontinuités
des itinéraires sont nombreux, pour les vélos comme pour les personnes
en situation de handicap. A l’instar du Vélib en couronne dense, une
telle mesure aurait à notre avis un effet de levier majeur pour
entrainer populations et collectivités vers des pratiques de mobilité
plus vertueuse.
Dans l’attente de votre réponse nous vous prions
d’agréer, Mesdames Messieurs, l’expression de nos salutations
empressées.
Pour la
FCDE,
La
Présidente
Maryvonne MATEU
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