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La Fédération pour les Circulations Douces en  Essonne lutte  pour la sécurité et le confort des déplacements  non motorisés  ( à pied, en fauteuil roulant, à vélo, à rollers)

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Le Segway et autres machines "d'aide aux déplacements"

Lisez en complément de l'article ci-dessous l'article du 5 septembre 2010 : le gyropode plaie des trottoirs du futur?  

Il fait le point sur la menace qui pèse sur les usagers légitimes des trottoirs si le Transporteur humain Segway, ou autres gyropodes parviennent à s'implanter dans tout l'espace public des villes. Cette invention géniale pourrait fort bien faire regretter les nuisances occasionnées par l'automobile, lorsque  perché sur sa machine, l'homme à roulettes de demain entrera dans la boulangerie chercher son pain.        

 

 

Dernières mauvaises nouvelles (octobre 2008) : 

Les agents commerciaux du Segway et les responsables des services du tourisme en France ont obtenu que le Segway soit autorisé à rouler sur les trottoirs à condition de garder la vitesse du pas. Rien n'est dit sur ce qui se passe s'ils la dépassent. Comment va-t-on reconnaître l'infraction ? Et quid du stationnement, sur la chaussée ou sur le trottoir ? Comment le signifier à son propriétaire absent puisqu'il n'a ni pareprise, ni essuie-glace, ni plaque minéralogique. Nos aimables contractuelles vont-elles courir après quand il roule à 20km/h sur le trottoir ?

Dernières nouvelles (septembre 2006) : selon les spécialistes travaillant au Certu sur le Code de la rue qui s'intégrera au Code de la route,  les seuls engins motorisés autorisés sur les trottoirs sont les fauteuils électriques pour personnes handicapées. Légalement, même le Segway devrait rouler sur la chaussée, et à plus forte raison les patinettes et trottinettes électriques ou thermiques, mais pour cela il leur faut obtenir l'autorisation de circuler sur la chaussée si leurs équipements sont reconnus conformes. Sinon il doivent rester sur des espaces privés. Ces engins n'ont rien à faire sur les trottoirs qui restent "des espaces réservés à la circulation des piétons". Il appartiendra aux autorités d'assurer la sécurité de leurs utilisateurs sur la chaussée tout comme celle des cyclistes. Leur présence sur la chaussée participerait d'ailleurs à la modération de la vitesse automobile en ville. En ce qui concerne les rollers beaucoup de voix se font entendre pour demander qu'ils soient autorisés sur la chaussée, ce qui libérerait les trottoirs des patineurs rapides mais respectueux de la réglementation. A suivre...

 

 

Lisez l'article de Jean-Paul Le Chevalier, Président des Droits du Piéton : Faudra-t-il interdire les trottoirs aux piétons? Les Droits de Piéton ont pris rendez-vous au Ministère pour demander que des mesures soient prises au plus vite.  

 

Ces deux ou trois dernières années, nous avons vu l'arrivée en masse sur les trottoirs de nouveaux systèmes d'assistance aux déplacements piétonniers, Segway, patinettes, trottinettes, mini-scooters, s'ajoutant aux rollers et planches à roulettes. 

La FCDE se doit de prendre position sur ce phénomène qui ne peut que rendre encore plus difficile la cohabitation entre le "piéton piétonnant" et "l'homme de la roue", cycliste, patineur ou adepte de ces nouveaux systèmes à roulettes:  heureusement, on n'a pas encore eu l'idée semble-t-il du pogo-stick (bâton à ressort) à moteur. N'en parlons pas trop fort, un industriel dont l'oreille traînerait par ici pourrait se lancer dans sa conception et donner naissance au "piéton à ressort assisté". 


LES NOUVELLES MACHINES "D'AIDE AUX DÉPLACEMENTS PIÉTONNIERS"   par Claude Kolski

mis en ligne février 2005, révisé décembre 2007

 

Dans les statuts de la FCDE, il est énoncé clairement dans ses objectifs qu'elle œuvrera notamment pour :

  •  obtenir une redistribution de la voirie en faveur des déplacements non motorisés;

  •  permettre aux piétons (y compris les personnes poussant une voiture d’enfant, les personnes en fauteuil roulant, les usagers de rollers, etc.) et les cyclistes (y compris les usagers de cycles et tricycles à systèmes d’assistance électrique ou autres, non polluants) de se déplacer en sécurité et confortablement en zones urbaine, périurbaine et rurale;

La FCDE milite pour un partage équitable de la voirie dans le respect mutuel des droits des usagers, en particulier les plus vulnérables, tel que le prévoit le Code de la route. On ne peut pas faire l'impasse sur l'arrivée de ces technologies. A ses débuts l'automobile n'était qu'un jouet de riche puisqu'elle allait moins vite qu'un cycliste ou qu'une carriole attelée : ainsi, en Angleterre, un cycliste devait la précéder (ça lui était facile !), et se poster aux carrefours avec un drapeau rouge pour prévenir les autres usagers de l'approche de ce monstre vrombissant mais poussif.

 

A l'évidence, le mini-scooter à moteur à essence n'a pas d'avenir : il fait plus de vacarme que 36 livreurs de pizzas déchaînés. Et pour un rendement moindre, il est bien plus polluant qu'un banal cyclomoteur. Un simple décret peut donc en arrêter l'expansion, dans le cadre de la lutte contre les nuisances. Le plus étrange c'est qu'il se retrouve sur le trottoir par défaut des accessoires de sécurité nécessaires pour en faire un véhicule autorisé sur la chaussée : il lui faudrait des freins avant et arrière efficaces, éclairage homologué, etc... comme si le trottoir était un lieu de non-droit.

 

En revanche, rien n'arrêtera les engins à technologie avancée, tels que les trottinettes ou mini-scooters électriques et surtout le génial Segway. Ces systèmes ont comme points forts d'être silencieux et non polluants.  Si un jour la planche à roulettes électrique se popularisait,  elle entrerait dans la même catégorie.

 

patinette

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scooter

 

 

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planche à roulettes électrique

 

Beaucoup de loueurs de vélos et quadricycles de stations balnéaires ont commencé à louer des mini-scooters et trottinettes électriques, et de nouveaux  problèmes de cohabitation avec les piétons et les cyclistes se posent sur les remblais et promenades fréquentés par les promeneurs en famille. 

C'est que les plus gros clients pour ces engins sont les adolescents pour qui ils sont de merveilleux jouets leur permettant de "frimer" : quelle joie de slalomer sur les trottoirs entre les piétons, ou d'aller sur les pistes cyclables faire la nique aux papys ou gamins sur leurs vélos ringards !

 

Quant au Segway, son expansion est actuellement freinée par son coût excessif, sa technicité pointue et un problème de faille dans le système d'immobilisation qui a entraîné le rappel de 7000 machines à l'usine. Mais partout où il est présenté, il suscite la curiosité et l'enthousiasme. 

D'ailleurs de nombreux offices de tourisme de villes de province en ont achetés ou loués pour faire faire des balades "écologiques" dans les quartiers historiques. Sur le site américain de la société, on vante la visite de Paris à Segway rendue possible par le Code de la route français autorisant son utilisation sur les trottoirs. Les groupes de 8 à 10 touristes participant à ces excursions n'auraient jamais osé se lancer sur la chaussée au milieu des voitures. Les visiteurs américains insistent sur la curiosité que ces engins suscitent et le bon accueil qui est fait à leur conducteurs. Grâce à ces machines, ils peuvent échanger des saluts et des sourires avec les passants et entrer en conversation. Il est vrai que leurs excursions se font souvent la nuit et se limitent aux beaux quartiers et à une excursion à la Tour Eiffel. Seraient-ils accueillis avec le sourire près de la gare Saint-Lazare aux heures de pointe?

 


Le Segway semble un engin de déplacement idéal pour la ville: silencieux, non polluant, étroit, léger, pratique, peu dangereux, à conduite instinctive. Sa place sur les trottoirs à vitesse réduite ne paraît pas inacceptable.  Une carte insérée à la demande limite sa vitesse selon trois allures, lente, moins de 6,  moyenne, jusqu'a 11 km/h environ, rapide jusqu'à 20 km/h environ. Il préfigure certainement les futurs développements des systèmes d'aide aux déplacements piétonniers. Il suffirait que la limitation à vitesse réduite apparaisse clairement aux autres usagers pour permettre une cohabitation respectueuse. Mais s'il est autorisé sur les trottoirs par le Code, rien ne pourra empêcher l'usage d'autres engins plus primaires et dangereux sur les trottoirs.

 

Système à propulsion électrique à deux roues, équilibré par gyroscope. Un concurrent vient de sortir un engin beaucoup moins cher lui ressemblant, mais avec 2 petites roues arrière et sans système gyroscopique. 


Tous ces engins, Segway, trottinettes, patinettes peuvent rouler à 20 km/h mais sont cantonnés sur les trottoirs avec les piétons. Même à vitesse modérée, ils peuvent être source de peurs et d'inquiétudes pour les personnes âgées, sourdes, malvoyantes ou aveugles qui ne les entendent pas venir.

 

Si le Code de la route a bien réglementé la cohabitation avec les fauteuils roulants, landaus, et poussettes, le législateur n'a pas encore trouvé de réponse satisfaisante à la cohabitation forcée avec tous les modes récents de déplacements. 

 

Aucun piéton ne conteste la légitimité pour un infirme en fauteuil roulant électrique de rester sur le trottoir au milieu des piétons. Or le Code précise qu'un fauteuil roulant doit circuler au pas, (article R412-34, 1er paragraphe, 3ème alinéa) soit à 5 ou 6 km/h maxi. Un fauteuil roulant moderne peut rouler à entre 12 et 15 km/h. Si son utilisateur veut rouler à cette vitesse, il lui est enjoint de rouler sur la chaussée. Le plus simple apparemment serait de s'en tenir à cette réglementation concernant les fauteuils roulants et de l'étendre à tous ces nouveaux engins. 

 

Une telle décision est difficile à prendre parce qu'elle nécessite de relâcher des contraintes (essentiellement en accessoires de sécurité) que le Code a clairement définies pour l'homologation de toute nouvelle machine à son usage sur la chaussée. C'est pourquoi le roller reste dans l'esprit du législateur plus un jouet qu'un mode de déplacement.  Pourtant des milliers de cadres dynamiques, costume, cravate dans leur sac à dos, se rendent à leur travail. en patinant (souvent sur la chaussée). 

 

Une réflexion qui se ferait sur la pratique du roller et de tous ces engins pourrait déboucher sur la même distinction qui se fait pour les 

usagers de fauteuils roulants, à petite vitesse contrôlable visuellement par système bloqué en position lente, ils pourraient être tolérés sur les trottoirs. Au-dessus de la vitesse du pas, ils rouleraient sur la chaussée ou sur les pistes ou bandes cyclables. 

 

Comme nous l'avons noté ci-dessus, il est étrange qu'un engin se définisse comme assimilable aux piétons par les accessoires qu'il ne possède pas : pas de freins (rollers ou planches à roulettes), pas d'éclairage (rollers, fauteuils roulants), un seul frein (certaines patinettes), pas d'immatriculation (jusqu'à l'an dernier, cyclomoteurs), etc. Alors il reste au législateur à se montrer ferme contre l'importation et la vente aux particuliers de prétendus "jouets", mini-motos, planches électriques, mini-scooters, etc. qui ne pouvant passer les tests d'homologation pour la route seraient utilisés sur des espaces privés. Les acheteurs devront-ils présenter un titre de propriété prouvant qu'ils possèdent un domaine pour pouvoir s'en servir ?   voir l'article mini-motos : les émeutes de Villiers-le-Bel

 

Considérons que le piéton est un usager "à pied", et que lui sont assimilés les cyclistes de moins de 8 ans, les usagers avec poussettes, en fauteuil roulant, ou conduisant des engins de déplacement à l'allure du pas. Cette définition permettrait de garantir sa sécurité sur les trottoirs qui lui resteront lorsque le pogo stick électrique ou l'hovercraft humain  à coussin d'air auront fait leur apparition.

 

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