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Commission permanente Connaissances et Evaluation

Comité des experts

 

Résolution sur l’utilisation des feux de jour

adopté par le Conseil National de Sécurité Routière le 06 décembre 2005

Lors de sa séance du 11 octobre 2005, le Conseil National de Sécurité Routière a souhaité que sa Commission évaluation-connaissance se réunisse en présence de représentants du Comité des experts pour lui faire une proposition au sujet de l’allumage des feux de jour.

Cette réunion s’est tenue le 25 novembre 2005 et a permis de préparer le présent projet de résolution qui a été adopté par l’Assemblée plénière du Conseil national de sécurité routière du 6 décembre 2005.

Exposé des motifs

1. L’expérimentation mise en oeuvre depuis le 1er novembre 2004, destinée à mettre en évidence une éventuelle spécificité française quant à l’impact de cette mesure sur l’accidentalité, était fondée sur une simple recommandation d’allumer les feux de croisement de jour.

Dans les conditions où elle a été conduite, cette recommandation ayant été relativement bien suivie au cours des premiers mois, puis l’ayant été de moins en moins, l’expérimentation permet de conclure quant à un faible taux d’adhésion spontanée de la part des usagers mais en revanche la rigueur scientifique ne permet pas de confirmer, ni d’ailleurs d’infirmer, l’existence d’une éventuelle spécificité française quant à son impact sur l’accidentalité.

2. Une expérimentation s’appuyant sur la seule recommandation impliquait, pour être efficace, un effort important de communication. Or les messages de la DSCR sur ce sujet ont été de bonne qualité mais insuffisamment fréquents.

Il convient de rappeler à cet égard la recommandation qu’avait faite le CNSR de renforcer de façon très significative le budget de la communication consacré à la sécurité routière pour le porter, par référence à certaines expériences étrangères, à un euro par conducteur, soit 36 millions d’euros en France, ce qu’il convient d’apprécier par rapport au coût des accidents de la circulation, soit environ 25 milliards d’euros par an.

On peut également rappeler que les chaînes de télévision et de radio avaient, dans le passé, consenti des tarifs très préférentiels, pour des messages de sécurité routière.

Le CNSR, sauf à voir son crédit remis en cause, doit demander instamment au Gouvernement que, conformément à sa délibération de 2002, un budget de 36 M€ soit consacré à la cause de la sécurité routière. Environ un tiers de ce budget pourrait concerner l’allumage des feux de jour.

3. La littérature scientifique à ce sujet comme les expériences pratiquées dans un nombre croissant de pays, notamment européens, ainsi que dans le département des Landes en 1997, confirment que l’allumage des feux de jour constitue un gisement de réduction des accidents de la route qu’il serait très regrettable d’abandonner. Il est d’ailleurs important de souligner que, si cette pratique a d’abord été suivie par les pays nordiques, elle s’est aujourd’hui étendue à des pays tels que l’Autriche, l’Italie, la Hongrie ou la Suisse et qu’elle ne semble pas avoir donné lieu à des difficultés particulières.

Les experts maintiennent leur évaluation selon laquelle 5 à 8% des tués et 3 à 13% des blessés pourraient être épargnés par cette mesure.

Cependant, les représentants des deux organisations de motards présentes au sein du CNSR ont estimé indispensable qu’en préalable à une éventuelle décision définitive d’obligation de cette mesure, la preuve soit apportée que les usagers de deux roues ne risquent pas d’en être victimes et qu’ils en tirent eux aussi bénéfices.

A cette fin, comme pour vérifier plus généralement l’impact de cette mesure sur l’accidentalité de l’ensemble des usagers, il convient de mener une expérimentation prévoyant, pendant sa durée, une obligation. En effet une simple recommandation, dont on peut craindre qu’elle ne soit pas davantage suivie, ne pourrait permettre de faire émerger aucune conclusion fiable.

4. Les feux dédiés, qui équipent déjà les véhicules dans certains pays, apportent une réponse aux reproches le plus souvent adressés à l’allumage des feux de jour. Alors que les feux de croisement, s’ils sont mal réglés ou en cas de pluie, peuvent provoquer un certain éblouissement, ce n’est pas le cas des feux dédiés qui en outre consomment nettement moins d’énergie, et ce d’autant plus que ne sont éclairés que les seuls feux avant.

Sans que cet équipement puisse constituer un préalable à cette mesure, car il faudra nécessairement des années pour qu’il puisse concerner l’ensemble du parc en circulation, le CNSR doit demander au Gouvernement d’entamer sans tarder les démarches nécessaires à la généralisation, sur tous les nouveaux véhicules, de feux dédiés.

En outre, si, pour tenir compte de la particulière vulnérabilité des deux roues, les pouvoirs publics souhaitaient permettre aux motos d’utiliser des feux différents, cet objectif pourrait être atteint par l’utilisation par celles-ci de feux dédiés d’une couleur différente, d’une forme différente ou encore par le maintien pour elles des feux de croisement. En outre, les autres deux roues devraient de même être éclairées de jour ou bénéficier de dispositifs facilitant leur perception par les autres usagers.

Résolution

En conséquence, le Conseil national de sécurité routière demande :

- Qu’une expérimentation prévoyant, pendant sa durée, une obligation d’utilisation des feux de croisement soit engagée

- Que cette expérimentation soit précédée d’une campagne massive de communication et d’explication

- Que les démarches nécessaires à la généralisation des feux dédiés sur tous les nouveaux véhicules soient engagées sans délai.

- Qu’en outre, soient étudiés des moyens de reconnaissance pour l’ensemble des deux roues tels que les feux spécifiques pour les motos.