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La Fédération pour les Circulations Douces en Essonne lutte pour la sécurité et le confort des déplacements non motorisés ( à pied, en fauteuil roulant, à vélo, à rollers) |
Respectons-nous les uns les autres ! |
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Mis en ligne le 3 mars 2011Cliquez pour ouvrir l'article de la FCDE sur le décret 12 novembre 2010 et les réactions stupides qu'il a occasionnéesNon, le piéton ne peut pas traverser n'importe où !
Nous reproduisons ci-dessous l'article que Benoît Hiron du Certu a publié en réaction aux critiques mal argumentées ou franchement mensongères parues dans certains organes de presse après la promulgation du Décret du 12 novembre 2010 concernant les traversées des piétons. Soyons optimistes et considérons que les réactions violentes qu'il a causées dans certains milieux (et qui sont exprimées de manière encore plus caricaturale sur Internet) témoignent au moins que ce rappel par une reformulation plus explicite de règles qui existaient depuis toujours était nécessaire, et que bon gré, mal gré, la très grosse majorité des conducteurs de véhicules les connaîtront et les respecteront.Comme dans toute activité humaine, il y aura toujours des délinquants qui en connaissance de cause joueront avec la vie d'autrui ou même leur propre vie, mais on constate sur le terrain le changement des comportements qui était espéré, ce qui augure bien de l'avenir. Ce qui démontre bien que le comportement agressif, disait-on, des conducteurs français était causé en partie par leur méconnaissance de leurs devoirs.
Non, le piéton ne peut pas traverser n'importe où !Benoit Hiron 24-01-2011Des médias surfent sur une lecture erronée de ce qui est réellement écrit dans le code de la route suite au décret du 12 novembre 2010. Ainsi pour créer de l’intérêt du public, ils n’hésitent pas à se lancer dans des jeux stupides du type se jeter dans le trafic routier en affirmant : "maintenant le piéton qui manifeste son intention de traverser peut traverser où et quand il veut". Et de conclure sur l’irresponsabilité de cette proposition. Irresponsable, c’est probablement le mot le plus adapté car il est impossible de trouver un seul article du code de la route non tronqué qui affirme pareille chose. Un mot essentiel est supprimé dans leur lecture du code, ces médias œuvrent ainsi malheureusement à l’encontre de la sécurité des piétons. Que dit le décret : "tout conducteur est tenu de céder le passage au piéton s’engageant régulièrement dans la traversée d’une chaussée ou manifestant clairement l’intention de le faire ou circulant dans une aire piétonne ou une zone de rencontre". Le conducteur qui ne respecte pas cette règle risque de perdre quatre points sur son permis et une amende de 135 euros. Le mot régulièrement est un élément incontournable déjà présent dans le code précédent. Il précise que cette priorité n’est pas absolue puisque pour s’exercer il faut que le piéton respecte des règles exprimées dans d’autres articles du code, par exemple : Article R412-37 Modifié par Décret n°2010-1390 du 12 novembre 2010 - art. 12 "Les piétons doivent traverser la chaussée en tenant compte de la visibilité ainsi que de la distance et de la vitesse des véhicules. Ils sont tenus d’utiliser, lorsqu’il en existe à moins de 50 mètres, les passages prévus à leur intention. Aux intersections à proximité desquelles n’existe pas de passage prévu à leur intention, les piétons doivent emprunter la partie de la chaussée en prolongement du trottoir." Ainsi, le piéton est prioritaire, lorsque le conducteur est en possibilité d’arrêter son véhicule (vitesse et distance) et en capacité de le voir (visibilité), et qu’il n’existe pas de passage piéton à moins de 50m. Le but est clairement que lorsqu’un véhicule circule à faible vitesse, voit clairement un piéton qui s’apprête à traverser, notamment sur un passage piéton non géré par feu, le conducteur ne lui force pas le passage comptant sur la taille et la protection de son véhicule. Il s’agit de la mise en œuvre de la courtoisie au quotidien, la traduction du principe de prudence du plus fort par rapport au plus faible. Le décret offre ainsi un plus pour la sécurité du piéton et en aucun cas une invitation à des suicides collectifs comme on peut parfois le lire… Remarquons également que ces articles ou reportages montrent également que ceux qui les écrivent et qui se trouvent forcément comme tout un chacun en position de piéton à un moment ou un autre méconnaissent depuis de longues années ces règles de traversée des piétons puisqu’ils les qualifient de nouvelles alors qu’elles n’ont pas changé. La marge de progrès est donc importante…
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