frise FCDE

FCDE

La Fédération pour les Circulations Douces en  Essonne lutte  pour la sécurité et le confort des déplacements  non motorisés  ( à pied, en fauteuil roulant, à vélo, à rollers)

logo de la FCDE -

Respectons-nous les uns les autres !

Accueil

Présentation de la FCDE

Statuts de la

FCDE

La Charte de

la FCDE

Liens

utiles

Associations adhérentes

Pages  adhérents

RECHERCHE sur le site


BLOG

Actualités, débats, propositions 


FORUM TECHNIQUE


1-Code de la route et circulations douces


2-Code de la route et aménageurs


LEGISLATION  déplacements  Loi handicap, PDU, PLD, Loi sur l'air, etc.


Déplacements des piétons valides  et handicapés


Déplacements des cyclistes


Schéma des des Circulations Douces et Charte du CG de l'Essonne


Aménagements et  Voies  Vertes en Essonne


Manifestations et Balades 


1-Espace enfants:

Sécurité, code, jeux, tests

2- pédagogie


Non au gilet fluo et au casque obligatoires jour et nuit pour les moins de 16 ans !

Une information circule  sur le net depuis la mi-décembre selon laquelle la Direction de la Sécurité Routière veut imposer l'obligation du port du casque par les enfants et adolescents de moins de 16 ans. Elle a provoqué une levée de boucliers des cyclistes urbains. Les six fédérations nationales qui s'investissent depuis des années dans la promotion de l'usage du vélo en ville et des déplacements non motorisés ont publié un communiqué commun contre cette décision unilatérale, la fausse bonne idée de l'année 2010. En effet l'excès de contraintes imposées aux cyclistes potentiels "pour leur sécurité" risquent de les décourager. 

Lire le communiqué commun en PDF   du 4 janvier 2010 publié par la FubicyVéloroutes et Voies Vertes , le Club des villes cyclables,   la FFCT, et l'Association départements et régions cyclables

Naturellement la FCDE soutient leur démarche contre cette mesure et à écrit à la Sécurité routière : 

Lire le courrier adressé à la DSCR par la FCDE le 15 janvier au format PDF, ou ci-dessous au format HTML 

Lire le "dossier  qui décoiffe" de la Fubicy publié le 11 novembre 2007 contre le projet de rendre le casque obligatoire pour les moins de 14 ans. Aujourd'hui on l'étend aux moins de 16 ans, et on y ajoute le port du gilet fluo-réfléchissant de jour comme de nuit. Espérons que ce projet qui "ne tient pas la route" sera à abandonné comme en 2007. Mais quand on nous le ressortira dans deux ans ou trois ans,   nos spécialistes émérites y auront peut-être ajouté une  3ème  mesure, "pour faire bonne mesure",  l'obligation de porter un gyrophare sur le casque de jour comme de nuit.

 http://www.fubicy.org/spip.php?article136

 

 

Fédération pour les circulations douces en Essonne

www.circulationsdouces91.org   circulationsdouces91@gmail.com

 

 

 

15 janvier 2010

 

Maryvonne MATEU

Présidente de la FCDE

7 ter rue Gabriel Vervant

91090 LISSES

maryvonne.mateu@gmail.com

Tel : 06 89 35 34 93

Madame Michèle MERLI
Déléguée Interministérielle à la Sécurité et à la Circulation Routières
MEEDDM
Arche Sud - 92055 La Défense cedex 04

Copies :

  • FUBICY

  • Direction de la Sécurité et de la Circulation Routière (DSCR) :
    MEEDDM - DSCR - Arche Sud
    92055 La Défense Cedex 04

Objet : Le port du casque à vélo doit rester facultatif

Une telle mesure serait irrationnelle, inefficace et contre-productive

Madame,

La FCDE, Fédération pour les Circulations douces en Essonne, s’associe étroitement à la position de la plupart des autres associations d’usagers sur la question du port du casque à vélo : l’équipement du cycliste doit rester facultatif afin de favoriser une pratique apaisée de ce mode de circulation.

L’efficacité du casque en cas d’accident n’est certes pas discutable. Son usage, facilité par son ergonomie, s’est largement développé auprès de tous les adeptes, randonneurs, enfants, cyclistes urbains, cyclotouristes …

Nos 17 associations de l’Essonne ne ménagent pas leurs efforts et leurs moyens pour éduquer et sensibiliser à la sécurité routière en matière de pratique de la conduite, de connaissance et respect du code de la route, de port et d’entretien des équipements de protection adaptés à l’usage (éclairage, freins, casque, dispositifs de visibilité de nuit, etc.).

Toutefois, diverses études et expériences de terrain, nous ont largement démontré qu’imposer le port du casque fait inévitablement baisser l’usage du vélo :

  • S'harnacher pour utiliser son vélo, puis s’encombrer du casque pour le protéger du vol dissuade de nombreux cyclistes qui circulent sur de courtes distances, occasionnellement ou pour de paisibles promenades en site protégé.
  • Une telle obligation renforcerait cette idée fausse de l’opinion publique, relayée hélas par certaines associations de familles ou de parents, que faire du vélo est dangereux.
  • Nous savons aussi qu’un cycliste qui laisse son vélo pour prendre sa voiture devient potentiellement beaucoup plus dangereux, en particulier pour les piétons - et pour les cyclistes même porteurs de casques : une obligation serait ainsi globalement contre-productive en matière de sécurité routière. 

Plutôt que de prendre des mesures dissuasives à l’usage du vélo en appliquant un principe de précaution qui nous apparaît à courte vue, nous préfèrerions la promotion des modes de circulation doux, dont la pratique du vélo, en encourageant les mesures en faveur de ces modes de déplacement : 

  • zones de circulation apaisées (zones 30, zones de rencontre, aires piétonnes),
  • itinéraires adaptés,
  • mesures de complémentarité du vélo avec les transports publics,
  • campagnes de formation des techniciens sur les nouvelles dispositions du code de la route issues de la démarche code de la rue,
  • et les nombreuses initiatives en faveur d’un usage de la marche ou de la bicyclette.

Espérant pouvoir compter sur vous pour maintenir la cohérence entre les mesures de sécurité routière et les politiques publiques en matière de santé et de protection de l’environnement, nous vous prions d’agréer, Madame la déléguée interministérielle, nos sincères salutations.

Pour la FCDE, la Présidente 

Maryvonne MATEU

Remarques complémentaires 

Principe de précaution ou précaution par principe ?

Nous ne parlons pas de l'usage sportif en entraînement ou compétition, mais de l'usage urbain pour des déplacements sur de courtes distances.

1 - En ce qui concerne les jeunes enfants, nous conseillons le port du casque comme pour le ski en raison du poids proportionnellement élevé de la tête, et de la  faiblesse des muscles du cou. 

Le casque est particulièrement recommandé s'ils portent un sac à dos rempli de livres et cahiers qui en cas de chute risquent de limiter leurs réflexes de protection de la tête. (Des sacoches seraient préférables,). Mais il appartient aux parents de le leur imposer lors de ces déplacements utilitaires. 

En 2007 un projet semblable avait été présenté. Il concernait les enfants de moins 14 ans. Pourquoi a-t-on relevé l'âge limite d'obligation à 16 ans? L'argument du poids de la tête ne se justifie pas pour de grands ados qui ont pour beaucoup acquis à peu de chose près leur taille adulte. 

 

2 - En ce qui concerne les adultes,  libre à eux de porter un casque par choix,  selon leurs activités, ou pour être un exemple pour leurs enfants. Mais comme le montrent les études présentées sur le site de la Fubicy, la décision de le rendre obligatoire aura pour effet négatif immédiat de réduire le nombre de cyclistes. 

Cela arrangerait bien certains automobilistes qui, ah les bonnes âmes, nous plaignent de prendre des risques et veulent nous protéger en nous envoyant sur les trottoirs, avec un casque naturellement, et un gilet haute visibilité pour bien nous voir derrière leurs vitres teintées.

 A ce propos, quand la Sécurité routière fera-telle campagne contre les vitres fumées latérales qui ne permettent ni au piétons ni aux cyclistes de croiser le regard les conducteurs ... et pour faire bonne mesure, les chasse-buffles encore présents sur certains 4X4 ? Quel rapport direz-vous ? Aucun. Comme il n'y a aucun rapport, si ce n'est la sécurité, entre le casque et le gilet !

3 - Une nouvelle obligation est créée : tout cycliste de moins de 16 ans doit 24h sur 24 être équipé d'un gilet haute visibilité, quel que soit l'usage qu'il fait de son vélo. 

Tout comme pour le port du casque nous estimons qu'en dehors du cas de mauvaise visibilité, prévu dans le code de la route,  le choix de porter par tout temps 24h sur 24 un gilet haute visibilité doit être laissé à l'usager. Beaucoup de cyclistes urbains font d'ailleurs ce choix. 

Mais c'est dans l'intérêt des enfants, nous dira-t-on, comme ça on les remarque ! Si en plein jour, en plein été, ils ne le portent pas, on ne les voit donc pas ? 

Alors en plus des pompiers, des éboueurs, des policiers, des ouvriers de voirie, du Gaz de France, des médecins du SAMU, des brancardiers, des agents de sécurité devant les écoles, des instits accompagnateurs, des serre-files des manifs, des vieux randonneurs retombés en enfance, des automobilistes en panne, on aura les jeunes à vélo !!! 

Il n'est pas besoin d'avoir fait une thèse en sémiologie pour savoir que trop de signalisation tue la signalisation. 

Une mesure discriminatoire :

Si l'on voulait protéger les usagers vulnérables tels que définis par la loi "Badinter" pour les assureurs, alors il aurait fallu l'étendre à tous les piétons et cyclistes de moins de 16 ans et de plus de 75 ans,  mais aussi à toutes les personnes handicapées reconnues. 

En tout cas cette obligation imposée EN VILLE, DE JOUR COMME DE NUIT est discriminatoire 

1 - contre les jeunes de moins de 16 ans habitant des villes offrant des vélos en location. Ils ne pourront  du fait de leur âge utiliser ces services s'ils n'ont pas dans leur poche ce fameux gilet. Faisons confiance au sens commercial des loueurs à qui s'ouvrira le nouveau marché des distributeurs de gilets de secours stratégiquement placés près des stations vélos. 

2 - contre les jeunes cyclistes de moins de 16 ans sans gilet. Ils subiront une différence de traitement choquante, car ils seront facilement repérables par la police uniquement sur ce motif alors qu'un camarade de 17 ans sans gilet sera parfaitement en règle. 

 

Laissons aux parents la liberté d'apprendre la rue et la route à leurs enfants. 

Laissons aux enfants la possibilité d'acquérir leur autonomie, et pour devenir des citoyens responsables, capables d'évaluer les risques objectifs de leurs choix. 

La sécurité des cyclistes dépend essentiellement de leur prise en compte respectueuse par les usagers motorisés, et par les aménageurs. 

On peut et on doit inciter les cyclistes à prendre en charge leur propre sécurité. Mais cela ne peut se faire par l'instauration d'un système complexe et discriminatoire d'interdictions et d'obligations s'appuyant sur les craintes irraisonnées de décisionnaires qui probablement ne pratiquent pas le vélo au quotidien.

Pour plus d'informations sur les études faites dans différents pays sur les effets inattendus d'imposer le port du casque voyez sur le site de la Fubicy le dossier  Casque , un dossier qui décoiffe en cliquant ou recopiant le lien   http://www.fubicy.org/spip.php?article136 .  dont nous tiré l'extrait ci-dessous.

Ne pas confondre transport et sport

Vous l’avez sûrement remarqué : les pilotes de rallye portent tous un casque, alors que personne n’en porte lors de simples déplacements en voiture. Eh bien, pour le vélo, c’est pareil !

Un simple déplacement à vélo en ville n’est pas une course cycliste ou une descente VTT. Un même cycliste peut très bien estimer le casque indispensable dans les descentes de cols, et ne pas le porter sur son trajet domicile-travail en centre-ville : c’est un choix tout-à-fait rationnel. La chute du cycliste représente 9/10 des accidents chez les sportifs, mais lors des déplacements c’est l’inverse, 9/10 des accidents recensés sont des collisions avec un véhicule motorisé.
Source : recoupement données Sécurité Routière + FFCT.

photo Club des Cent Cols 2007 Les risques de lésions, et l’utilité du casque, sont très différents selon la pratique. Les cyclistes concernés le savent, et ont déjà adapté leur comportement : le pourcentage de cyclistes portant un casque est environ 90% chez les sportifs (86% à 94%, selon les comptages), contre 7% chez les citadins ou promeneurs.
Sources : plusieurs comptages portant sur un total > 20’000 cyclistes, FUBicy 2007 et FFCT 2006. NB : vrais comptages, pas "sondages".

Inutile donc de légiférer dans le Code de la route, surtout qu’il ne s’applique pas à la pratique "tout terrain" hors voirie, qui occasionne davantage de chutes (6 à 7 fois plus de risque de chute que pour un cycliste sur route, d’après les données FFCT+ONISR).

haut de page