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MINI-MOTOS

Au-delà des conditions et conséquences de l'accident survenu à Villiers-le-Bel le 25 novembre 2007 impliquant une mini-moto chevauchée par deux jeunes gens et une voiture de police, le fait même que ces engins non homologués soient disponibles par tout un chacun nous inspire diverses réflexions en rapport avec notre activité associative. Nous vous invitons à lire la page ci-dessous très argumentée sur les mini-motos que nous avons copiée sur le site de Radio Monte-Carlo. Or elle a été publiée le 5 octobre 2007, soit 1 mois et demi avant l'accident de Villiers-le-Bel qui fut la cause directe de 3 nuits d'émeutes.  

 

http://www.rmc.fr/edito/info/8763/mini-motos-maxi-danger/

RMC / Info / France

Mini motos, maxi danger

Stanislas Bertin et Fabien Crombé - RMC.fr, le 05/10/2007

 

Petites et rapides, souvent dangereuses et non homologuées, les mini motos alimentent la polémique jusque dans les allées du Mondial du 2 roues.

Elles font du bruit, elles sont dangereuses. Mais jusqu’à présent, personne ne disait trop rien sur les mini motos. Un incident récent a changé la donne et mis à jour les dangers d’une utilisation irresponsable. Bref rappel des faits : mi-septembre en Essonne, deux enfants de 3 et 7 ans à mini moto, percutent un quad. Bilan, un coma temporaire pour l’un des deux enfants. Après enquête, il s’avère que ce n’est pas la première fois qu’une mini moto est impliquée dans un accident grave. Les langues se délient et la mobilisation s’organise. En Seine-Saint-Denis, 23 élus ont envoyé une lettre au préfet du département dénonçant les nuisances et les dangers des mini motos. Ils demandent un renforcement et une clarification de la réglementation. Le préfet de Seine-Saint-Denis a écouté ces requêtes en prenant dans ce département (le plus touché par ce phénomène) un premier train de mesures. 

Les mesures prises dans les Hauts-de-Seine (92)
>Renforcement des opérations de police (les mini motos sont interdites en villes) avec saisie des mini motos arrêtées sur la voie publique.
>Enquête de la concurrence et des prix chez les distributeurs (homologations pirates)
>Réflexion sur une éventuelle interdiction d’importation et de vente des mini motos.
>Création d’un comité de pilotage chargé d’évaluer la situation tous les 3 mois.

A l’origine, un outil pour les pros
Il y a différents types de mini motos. On les appelle aussi pit bikes (appellation américaine) ou pocket bikes. Ces pit-bikes sont de petites motos destinées, à l’origine, à l’entraînement des jeunes pilotes. Elles étaient construites pour et par des professionnels. Les pilotes s’entraînaient sur circuits et terrains privés, pour avoir de nouvelles sensations (Valentino Rossi, septuple champion du Monde GP est un ancien champion de mini moto). Très vite, les modèles se sont diversifiés. Et les usagers se sont multipliés.

Beaucoup de modèles, à tous les prix
Aujourd’hui on trouve de tout. Une mini moto à monter soi-même, de fabrication chinoise (donc de très bas de gamme) coûte environ 300 euros. Les modèles les plus fiables, produits par des fabricants reconnus (japonais pour la plupart) peuvent atteindre plus de 1500 euros. Le gabarit, la qualité des pièces, le châssis et la puissance font toute la différence. On estime entre 20 000 et 100 000 le nombre de mini motos en France. Un chiffre fluctuant étant donné la difficulté de comptabiliser toutes les ventes sur Internet et dans les grandes surfaces. La cylindrée varie de 30 à 125 cm³ et la hauteur de selle est comprise entre 50 et 80 cm. Peu maniables, elles demandent souvent une prise en main, voire même une formation puisqu’elles peuvent atteindre, pour les plus puissantes, 100km/heure. Et bien sûr il est impératif de porter les protections adaptées (casques et genouillères). Il faut enfin prendre en compte le fait que certains modèles, normalement réservés aux enfants, sont parfois utilisés par des adultes. Les fourches ne peuvent pas tenir le coup, les suspensions s’usent rapidement. Les risques d’accidents augmentent.

Interdites en ville
Les mini motos ne nécessitent pas de permis de conduire et ne sont pas homologuées. Donc elles sont non assurables. Et pour cause : leur utilisation doit se faire exclusivement sur circuit ou terrain de cross privé. Il est interdit d’en faire sur la voie publique, les parkings, et les agglomérations (c’est passible d’une amende de cinquième classe de 1500 euros). Un engin de 50 cm entre deux voitures à un feu rouge… piétons, conducteurs, personne ne le voit ! Des petits bolides, en centre ville, avec des pilotes sans formation, ni protection… La dérive est là.

L'utilisation des mini motos ne peut se faire que sur ciruit ou terrains privés

► Mini motos: un danger en ville, un loisir non homologué

L'utilisation des mini motos ne peut se faire que sur circuit ou terrains privés

Commentaires de la FCDE

Ces engins non homologués, mini-motos, quads, etc. interdits dans les lieux publics sont utilisés en ville illégalement par des ados qui font du rodéo au milieu des voitures, des vélos et des piétons en passant allègrement de la chaussée au trottoir et vice versa. Qu'ils prennent des risques réels avec des engins non fiables, demandant comme le précise l'article, un apprentissage, c'est leur choix. Mais en cas d'accident avec un autre usager, plus particulièrement un piéton ou un cycliste, ils risquent de découvrir la gravité de n'être pas assurés. Un cycliste responsable d'un accident pourra faire jouer son assurance Responsabilité civile. Une mini moto ne peut pas être assurée si elle est utilisée ailleurs que sur un circuit ou sur un terrain privé.

Ces engins peuvent être achetés légalement ou pas dans les grandes surfaces ou par Internet. Ils sont assimilés soit à des jouets ou vendus à des sportifs pour s'en servir sur circuits, ce qui est généralement une fiction.  

Or le 16/11/2007  le parquet de Melun avait requis la confiscation et la destruction de 80 engins (mini-motos, "dirt-bikes", "pocket-bikes") "non réceptionnés" saisis mi-octobre chez un vendeur de Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne). Il lui était reproché "l'importation et vente par un professionnel d'engins non réceptionnés". Et le juge avait annoncé qu'il rendrait sa décision le 29 novembre. La décision de destruction  a été confirmée 4 jours après l'accident de Villiers-le-Bel. 

 On ne peut tolérer plus longtemps les nuisances que ces engins non homologués entraînent. C'est bien à la source qu'il faut combattre le mal et en interdire l'importation. Il est stupide d'en tolérer la vente, puis de demander à la police d'en empêcher l'usage illégal, en particulier pour ce qui nous concerne, sur les trottoirs et cheminements réservés aux piétons, sur les voies vertes ou les sentes cyclables interdites aux engins motorisés. De plus, leur petite taille leur permet de passer au-dessous des barrières anti-mobylettes alors que ces barrières placées à l'entrée d'allées de parc ou de voies vertes sont souvent infranchissables pour les personnes en fauteuil roulant.