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Aménagements sur l'itinéraire n°5 du Schéma Départemental des Circulations Douces à Fontenay-les-Briis.  

(Mis en ligne le 24 août 2007)

Les marquages de continuité 

Mise au point de la FCDE

Article_LR_Iti_5_SDDCD001.jpg (425071 octets)

Le Républicain du 17 mai 2007

cliquez sur l'image pour la voir agrandie

 

Dans un article intitulé (par dérision ?) "Réactions en chaîne", paru en mai dans Le Républicain, la journaliste Olivia Bazenet a mis en cause le Conseil Général de l’Essonne pour les aménagements cyclables effectués à Fontenay-les-Briis et Forges-les-Bains. Elle a donné la parole aux usagers cyclistes et automobilistes ainsi qu'aux riverains, qui tous ont vivement critiqué ces "bandes cyclables" dans la traversée des villes, au mieux, disant qu’elles étaient inutiles, au pire, qu’elles étaient gênantes et dangereuses.  

Le hic c'est qu' IL N'Y A NI PISTE, NI BANDE CYCLABLE AUSSI BIEN A FONTENAY-LES-BRIIS QU'A BRIIS-LES-FORGES !!! En fait, ni la journaliste, ni les cyclistes, ni les automobilistes, ni les riverains, n'ont compris qu’il s’agissait  de marquages de continuité.

Ces bandes ocres ont été peintes pour assurer une continuité visuelle d'un itinéraire cyclable de 18 km en cours de réalisation de Limours à Arpajon. Cet itinéraire est majoritairement en site propre réservé aux vélos (pistes cyclables) ou aux vélos et piétons (voies vertes), de bonne qualité, en zone interurbaine. Bien sûr, les habitants et les journalistes qui se déplacent en voiture ne l'ont vu que dans les secteurs où il interfère avec l'automobile. 

En assurant la continuité visuelle d'un itinéraire dans les traversées étroites de villes ou de villages où il n'est pas possible de réaliser un aménagement en site propre, et où la vitesse modérée (30 km/h) permet une mixité sans danger des vélos et des voitures, un marquage de continuité :

- indique aux cyclistes qu'ils n'ont pas quitté l'itinéraire qu'ils s'étaient fixé, et joue ainsi un rôle de jalonnement, sans la pollution visuelle et la gêne occasionnée aux piétons par les panneaux indicateurs de signalisation routière destinés à guider les automobilistes

- rappelle qu'en zone urbaine, les cyclistes ont l'obligation de rouler sur la chaussée (et non sur les trottoirs) et que les automobilistes doivent patienter derrière eux s'ils ne peuvent les dépasser en leur accordant la marge de sécurité de 1m qu'impose le Code de la route. 

 

Ce n'est pas une bande cyclable !

 

Une bande cyclable doit faire au minimum 1.5 m de large hors peinture, elle est exclusivement réservée aux cyclistes et séparée de la chaussée par une bande blanche large discontinue. 

Il s'agit juste d'une visualisation de la continuité de l'itinéraire, mais elle a malheureusement été placée trop près du bord

La FCDE a participé aux concertations de mise en place du Schéma Départemental des Circulations Douces en Essonne, dont le principe était que le Département n'intervenait que sur les routes départementales et que les communes gardaient la responsabilité des traversées. Et quand, dans des réunions de travail avec le Conseil Général en mai et juin 2005, il avait été question de prolonger à titre expérimental par une ligne ocre les aménagements cyclables dans les traversées difficiles de villes et villages pour marquer la continuité des itinéraires cyclables du SDDCD, la FCDE avait totalement appuyé cette idée innovante.  

Mais cette bande était prévue en milieu de voie. C'est que la FCDE avait été confrontée à un problème analogue à Ris en 2003, quand des mini-pictogrammes vélos avaient été installés tout contre les barrières bordant la chaussée, ce qui donnait  le message inverse de celui que les concepteurs avaient voulu faire passer : les automobilistes se croyaient dans leur bon droit en dépassant en force les cyclistes obligés de raser les barrières.

On peut donc penser que si, sur les plans initiaux, les marquages à Briis et Fontenay étaient bien prévus en milieu de voie, ils ont été réalisés selon des habitudes ancrées depuis des décennies dans certains bureaux d'études qui renvoient systématiquement les vélos vers les caniveaux.  Il est tout à fait regrettable qu'une bonne idée qui mérite d'être poursuivie, ait été dévalorisée par une mauvaise pratique d'un service du CG ou d'un sous-traitant

Toute ambiguïté dans les aménagements est source de danger. On ne peut pas espérer que les usagers fassent spontanément la différence entre une vraie bande cyclable, reconnaissable parce que bordée de marquages blancs discontinus, et une fausse, celle de Briis ou Fontenay, sur laquelle les automobilistes peuvent rouler quand il n'y a pas de cyclistes dessus. On trouve les mêmes hésitations, accompagnées de frustrations et aussi d'agressivité,  par rapport aux lignes blanches continues abusives, ou aux dômes et zones neutralisées centrales que les automobilistes sont obligés de franchir en espérant ne pas être sanctionnés par les gendarmes.  

Mai06_005.jpg (168669 octets)

Exemple de marquages de continuité par pictogrammes.

Le CG a choisi la couleur ocre (non glissante) pour donner une identité facilement reconnaissable aux aménagements essonniens du SDDCD (Schéma Directeur Départemental des Circulations Douces). On aurait pu peindre une bande ocre de 30 ou 50 cm à peu près à la même place. 

 

 

Et maintenant ?

Pour les deux aménagements incriminés, en dehors d'explications dans les journaux locaux destinés aux habitants, il n'y a plus grand chose à faire, sinon attendre l'effacement inéluctable de ces bandes. Pour les voyageurs de passage on pourrait apposer des panneaux rappelant l'obligation de respecter la marge latérale de sécurité de 1m en ville quand on dépasse un cycliste, et vérifier sur le terrain que les lignes blanches médianes sont vraiment nécessaires, et les remplacer si possible par des lignes discontinues de dissuasion

Pour les futurs aménagements, nous espérons que les services techniques du CG tireront les conséquences de cette fâcheuse expérience et proposeront un marquage directement compréhensible par tous les usagers : 

  • soit des pictogrammes vélo, 

  • soit une bande ocre, 

  • ou encore mieux les deux combinés, 

    mais... 
     - en milieu de voie, en l'absence de stationnement. 
     - à au moins 1,5 m des voitures en stationnement  (largeur d'une portière qui s'ouvre) si le stationnement est  autorisé.   

Comme il a été dit plus haut, cette signalisation  présentera l'avantage :

1° d'assurer la continuité visuelle des itinéraires des itinéraires du SDDCD (sans l'inconvénient que cette bande de continuité soit confondue avec une bande cyclable, comme c'est le cas à Fontenay et à Briis).

de rappeler aux automobilistes  la nécessité du partage de la voirie dans les rues étroites, et qu'ils doivent s'écarter au moins de 1 mètre en agglomération (Article R414.4, IV du Code de la route) pour dépasser un vélo, ou, si ce n'est pas possible, qu'ils doivent rester derrière.  

et en plus :

d'inciter les cyclistes débutants à ne pas rouler trop près du bord pour assurer leur sécurité. Les cyclistes peu expérimentés font souvent cette erreur, au risque de heurter les bordures de trottoirs, de prendre des portières, de faire des écarts dangereux pour éviter des trous et grilles, et de crever plus souvent, mais surtout de se faire frôler par les automobilistes que l'espace laissé libre encourage à tenter des dépassements en force en les serrant vers les trottoirs)

 

Pour conclure, on peut regretter que la journaliste n’ait fait ressortir que ce qui était négatif dans ces nouveaux aménagements, alors qu’ils ont apporté une amélioration indéniable de la sécurité des déplacements à vélo hors agglomération dans ce secteur grâce à des pistes de largeur réglementaire. L'article se focalise sur le point qui pose problème: les bandes de couleur ocre (que les automobilistes voient bien puisqu'ils roulent dessus), et fait l'impasse sur tout le reste, qui est tout à fait positif.  

 

 

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