La Fédération pour les Circulations Douces
en Essonne lutte pour la sécurité et le confort des
déplacements non motorisés ( à pied, en fauteuil roulant, à
vélo, à rollers)
La définition du trottoir, le
trottoir partagé, et les engins de
déplacements et de glisse urbaine
La FCDE a été heureuse d'apprendre que les réflexions se poursuivent autour de la définition règlementaire du trottoir et donc de ses usagers, en particulier lors d'une réunion qui s'est tenue le 6 décembre à Paris. Nous avons eu l'occasion de prendre connaissance du texte soumis aux participants. Nous sommes en phase avec les amendements proposés comme par exemple cette proposition de définition d'un trottoir :
Trottoir : Partie de la route hors zone de rencontre, aire piétonne ou voie verte,affectée à la circulation des piétons. Elle se distingue des chaussées et de tout emplacement aménagé pour le stationnement des véhicules par des limites repérables visuellement . Lors de la création ou de la rénovation d'une piste cyclable, cette limite doit être munie d'un dispositif détectable physiquement
Nous y retrouvons une assez bonne synthèse des réflexions menées en début d'année et nous comptons sur les interlocuteurs consultés aujourd'hui pour mener à bien ces propositions et les inscrire dans le code de la route
Un sujet reste préoccupant : le concept de « trottoir partagé », même s'il est dit qu'il sera "encadré".
Nous nous y opposons !. Le trottoir doit rester le domaine du piéton (il y a déjà trop d’abus de voies « cyclo-piétonnes » ou de « voies vertes » à la place du trottoir), tout en recherchant des solutions souples pour les cas particuliers.
En particulier, pour des segments de longueur limitée d’une piste cyclable où il n’y a pas possibilité d’assurer la continuité, faute de largeur suffisante, ni d’envoyer les cyclistes sur la chaussée en sécurité (par exemple traversée d’un pont avec trafic automobile dense et rapide), et si les flux de piétons et de cyclistes le permettent, la continuité pourrait être assurée par l’indication de la priorité aux piétons (avec les mêmes règles de priorité et de vitesse au pas qu’une aire piétonne ) à la place du trottoir et de la piste cyclable durant ce passage contraint. (mais pas d’une voie verte, qui comporte une notion d’itinéraire de grande longueur, et qui ne comporte aucune contrainte de limite de vitesse pour les cyclistes).
Si en revanche, il s’agit d’un passage délicat (type pont) mais sans piste cyclable avant et après, ou si le trafic piéton est important, alors il faut tout faire pour réintégrer les cyclistes sur la chaussée en amont de ce passage, dans de bonnes conditions de sécurité (limite à 30 km/h, priorité à la voie de droite lors de la réinsertion, marquage au sol au centre de la voie…)
En clair, pas d’innovation réglementaire, juste des recommandations d’usage des outils existants.
Et si l'on devait aboutir à valider ce nouveau concept, il convient de l'encadrer. Il faut donc définir, dès la création du concept, quelles seront les modalités de cet encadrement : arrêté préfectoral (nous mesurons le peu force de cet encadrement dans le contexte de désengagement de l'Etat) ? Commission d'accessibilité ? En laisser la seule initiative à l'autorité chargée du pouvoir de police ( le maire ...) revient à ouvrir la porte à tous les abus.
Enfin les réflexions concernant les nouveaux engins de déplacements personnels sont loin d'être closes et suivront sans doute difficilement l'évolution technologique de ces nouveaux matériels de "glisse urbaine". Néanmoins, qu'il soit mus par l'énergie humaine (trottinettes, rollers, et EDP simples) ou par un système motorisé aussi sophistiqué soit-il (gyropodes Segway ou autres, monoroues, hoverboards..,) ce type d'engin ne doit pas se transformer en danger pour le piéton circulant sur un trottoir.
L'idée reste la même : le trottoir doit rester un espace sécurisé pour le piéton...