Bugs Bunny est
encore passé par là
Après les potelets et bordures double-hauteur anti-voitures en
ville, le syndrome Bugs Bunny se répand aux Voies Vertes avec barrières
et chicanes anti-mobs.
A l'évidence le recours à ces mesures dites passives est révélateur
d'une vision à courte vue des autorités. Tout comme celle d'Elmer,
le fermier chasseur qui détruit son domaine et se détruit lui-même en
plaçant partout des obstacles contre les intrusions du lapin Bugs Bunny.
On invoque avec un brin de fierté, le caractère
latin des Français, pour expliquer leur indiscipline. Et voilà pourquoi
Paris est la championne mondiale des potelets. Très, très loin devant
Rome la Latine qui en fait un usage modéré.
Et bien sûr, on ressort le manque, paraît-il,
chronique de forces de police pour faire appliquer la loi. Pourtant la
France, proportionnellement à sa
population, a un effectif de policiers très supérieur à tous les pays d'Europe.
Il est probable que, conscients de l'inefficacité de
simples interdictions, et de la difficulté à mobiliser les électeurs
potentiels sur la répression en justice de délits somme toute banals,
les édiles et aménageurs recourent aux obstacles physiques par facilité
ou lassitude.
Confronté aux mêmes problèmes d'incivisme
se traduisant en intrusions des deux-roues motorisés, et maintenant de
quads, sur les
Voies Vertes, on
recourt sans imagination au moyen habituel : la pose d'obstacles. Au moins dans la lutte entre Bugs Bunny et
Elmer, l'arroseur, Elmer, est l'arroseur arrosé. En revanche, dans le cas des Voies vertes,
des parcs et des ENS (espaces naturels sensibles), pour gêner les gêneurs, on
gêne l'usager en bout de chaîne qui n'en peut mais, et on sacrifie son confort et parfois
même sa sécurité.
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