mis en ligne le 26 novembre 2012 Cliquez pour ouvrir ou imprimer cette page en PDF Les piétons et les cyclistes, laissés pour compte dans l'aménagement en cours au Plessis-Pâté qui fait la part belle à l'automobile dans une zone en pleine mutation démographique.
Dans le Magazine de l'Essonne de novembre 2012, le Conseil Général présente fièrement le réaménagement "original" en cours du carrefour RD312/RD19 au Plessis-Pâté. Coûteux, certes (3 millions). Original, certainement pas, puisqu'il s'agit là d'une fausse bonne idée qui a eu cours dans les années 70. Le principe consiste à percer le rond-point actuel et à transformer partiellement l’ancien giratoire en une sorte de carrefour à feux. Tous les spécialistes s'accordent à dire qu'en architecture routière la complexité est source d'accidents. On a dû très vite se rendre à l'évidence que l'élégance formelle de cette conception se traduisait au contraire sur le terrain comme une complication qui brouillait la perception des usagers et perturbait leur compréhension du régime des priorités. C'est d'ailleurs parce que ce type d'aménagement était particulièrement accidentogène, et donc à proscrire, que la Communauté d'Agglo du Val d'Orge et le Conseil Général ont supprimé l’un d’eux au carrefour dit de l’Etoile, à Sainte-Geneviève-des-Bois (route de Corbeil / Avenue Gabriel Péri) il y a quelques années: le Maire de Sainte-Geneviève-des-Bois, et président de la Communauté d'Agglo du Val d'Orge, doit s’en souvenir.Le problème pour les piétons et les cyclistes, c'est que l'aménagement bâtard du Plessis-Pâté ne prend pas en compte la continuité de l’itinéraire cyclable du Schéma Directeur Départemental des Circulations Douces entre la RN 20 et Evry, actuellement interrompu entre la base de Brétigny et la RD 31 à Bondoufle. Il le rend encore plus difficile à réaliser, et renforce le caractère totalement dédié à la circulation motorisée de la RD 19 dans ce secteur. Or son urbanisation commence (1200 logements nouveaux à Bondoufle, développement de la zone d’activité du Val Vert au Plessis-Pâté...), et devrait se poursuivre dans les dix prochaines années sur les centaines d’hectares de la base aérienne rétrocédés par l’Armée. Espèrons que l'Anneau percé du Plessis-Pâté ne deviendra pas un nouveau panier percé du Département s'il doit un jour "corriger la correction" du giratoire géant initial. Article tiré de MAG Essonne de novembre 2012 : Au milieu du carrefour
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