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8 novembre 2006 Benoît Carrouée, Président de la FCDE, a été victime d'un accident au niveau de l'échangeur N7-D310. Il en a réchappé mais combien de morts faudra-t-il avant que des mesures soient prises? Benoît Carrouée a été victime d'un accident au niveau de l'échangeur N7-D310 à la limite de Ris et de Grigny, à l'endroit même où la FCDE avait organisé une manifestation suite aux travaux calamiteux de la DDE en 2003. Il a été percuté par l'arrière par une voiture qui roulait en grand excès de vitesse, comme tant d'autres, sachant qu'il n'y a jamais de contrôle radar à cet endroit. De nuit, le conducteur l'a vu trop tard pour l'éviter en déboîtant à droite au moment de s'engager sur l'échangeur. Malgré un coup de frein intense et prolongé de la voiture qui a dérapé sur plus de 18 m, il a été projeté loin devant avec son vélo. Il s'en est sorti par chance avec des contusions multiples plus sérieuses, à la hanche et aux lombaires. Peut-être n'y aura-t-il pas de séquelles. Il y a eu un accident
mortel entre un motard et un camion deux jours plus tard quelques
mètres plus loin. Il y avait eu un accident mortel d'un
cycliste 500 m plus haut sur la N7 côté
Grigny en juillet 2005, un accident mortel d'un
piéton fauché par un poids lourd un peu plus loin
en rentrant dans Ris Orangis (devant l'église
près de notre salle de réunion) en
février 2001 et un autre accident mortel d'un
piéton 500 m plus haut sur la D310 devant la gare
il y 4 ou 5 ans; tout cela à cause des
vitesses excessives favorisées par cet
aménagement autoroutier en pleine zone urbaine...
En juin 2003 la FCDE
avait organisé une conférence de presse
et une manifestation sur la N7 contre cet aménagement.
(cliquez sur rassemblementN7juin2003).
Vous pourrez visualiser l'endroit où a eu lieu l'accident et
relire le texte mis en ligne le 3 octobre dernier (2006) avec la "photo
choc n° 9" cliquez sur photo_choc9.html
. Voir aussi la photo choc n° 10 prise sur le vif au
même endroit. Nous complétons donc la
série avec la photo du vélo de Benoît
Carrouée après l'accident, moins drôle
mais qui mérite le titre de "photo choc11" au sens propre.
Outre à la
DDE, responsable en premier lieu par ses accumulations d'erreurs et le
non-respect de la loi sur les déplacements
cyclables, la FCDE en veut beaucoup aux élus locaux et
à la police de n'avoir rien fait pour réduire les
risques d'accidents en réduisant la vitesse et
ce, malgré les démarches
répétées de la FCDE et de La roue
tourne depuis des années. Ce passage est certes
particulièrement dangereux mais c'est le seul passage
possible autant à pied qu'à vélo dans
le Val de Seine à ce niveau (l'adjoint de
la DDE chez qui nous étions allés protester nous
avait répondu : pourquoi ne passez-vous pas
ailleurs ? : il n'avait jamais
réalisé, comme les autres élus
concernés qui ne se déplacent qu'en
voiture, qu'il n'y avait aucun autre passage).
Combien faudra-t-il de
morts avant que les responsables publics se décident
à bouger ?
Dans nos courriers nous ne demandions pas en priorité de refaire un aménagement plus urbain à cet endroit, car cela sera long et coûteux (et le Conseil général à qui l'Etat a refilé ses erreurs du passé, n'a pas l'argent pour les réparer à court terme) mais au moins, en attendant, - de faire respecter le
50 km/h par des panneaux de rappel et des contrôles radars
- de mettre les
trottoirs en état et de marquer les traversées
piétonnes
- de mettre en place le
comité d'axe RN7 prévu dans le PDU.
Cet accident nous
motivera encore plus à agir pour obtenir qu'enfin on nous
écoute.
Pour terminer une petite devinette. Qui a dit? "L’analyse de l’accidentalité révèle que le facteur “infrastructures” est présent dans 42 % des accidents mortels. Il apparaît donc légitime de regarder ce qui au nom de l’infrastructure peut contribuer à améliorer la sécurité routière, éviter des accidents, mais lorsqu’ils surviennent faire en sorte que leurs conséquences ne soient pas aggravés". Vous n'avez pas trouvé? Jean Panhaleux, directeur adjoint de la DSCR (Direction de la sécurité et de la circulation routières), chargé, entre autres, des campagnes de sécurité routière et de la validation des propositions pour la mise en place du Code de la rue étudié par le Certu. Il était à l'époque directeur adjoint de la DDE de l'Essonne. Il avait été difficile de le faire bouger mais il était quand même venu rencontrer des responsables de la FCDE pour "chercher une solution". Mais bien entendu rien n'avait été fait puisqu'il était dans les règles qu'un ouvrage d'art soit protégé, ce qui était la justification pour mettre des glissières de sécurité sur le cheminement piétonnier sauvage. |